La petite Maedge Maewryn sent des images arriver jusqu'à son cerveau, d'une manière étrange, ça ne lui était jamais arrivé auparavant. Ca lu fait mal. Elle veut éjecter ça de sa cervelle. Elle s'assoit au milieu de la cuisine et enfonce ses doigt dans son crâne dans l'espoir d'enlever les images qui ont apparu dans sa tête comme par magie. Comme par magie! Elle ne le supporte pas, elle se sent très mal. Qu'est-ce qu'il lui arrive? Les images ne disparaissent pas, elles affluent, elle n'y trouve pas de sens. Elle ne sait pas comment arrêter le carnage qui a lieu dans sa tête. Allez vous-en! veut-elle leur crier. Mais aux dernières nouvelles, elle ne parle pas aux choses étranges qui apparaissent dans sa tête sans raison apparente. Aux dernière nouvelles, aucune image n'apparaissait ainsi dans sa tête. Ca, c'était aux dernière nouvelles. Maintenant, les nouvelles sont différent. Apparemment des images apparaissent ainsi dans sa tête d'une manière qu'elle ne peut expliquer. Comme elle ne semble pas être capable de faire disparaître les images qui se multiplient dans son crâne de petite fille, Maedge décide de se concentrer dessus, de comprendre ce qu’elles signifient. Elle voit un petit garçon et une petite fille du même âge qu'elle, ils se ressemblent beaucoup, vraiment, ce sont des paires. Puis, elle voit sa mère, que fait-elle là, avec ces deux petits inconnus? Maedge s'enfonce davantage les doigts dans le crâne. « Maman. » murmure-telle pour elle-même. Elle ne comprend rien. Qui sont ces enfants? Qu'est-ce que sa mère fait-elle avec eux? Et plus important, pour quelle raison de telles images parviennent jusqu'au cerveau de la pauvre enfant? Maedge est petite mais elle sait que sa mère est différente, qu'elle est parfois en écart avec les autres. Est-ce ce qui arrive à Maedge? Devient-elle différente? Elle ignorait qu'il s'agissait d'un fléau contagieux. De nouvelles images parviennent jusqu'à son crâne. Sa mère parle aux enfants mais Maedge a dû mal à saisir ce qu'elle leur dit. Elle a dû mal à saisir quoi que ce soit, même les visages des enfants lui semblent terriblement flous. Les deux enfants sont ensuite chez elle, dans sa cuisine, dans son salon dans sa chambre. Elle s'enfonce encore plus les doigt dans le crâne. Elle est en train de devenir folle. Puis, ça semble s’arrêter, mettre fin à cette terreur dont elle est l’esclave. « Maman! » crie-t-elle en larme, ou presque. Sa mère arrive, vite, affolée par les cris de la petite fille terrifiée par ce qu'il se passe dans sa tête Maman! Il y a des choses dans ma tête, il y a des gens! Je suis folle! Qu'est-ce qui m'arrive? il y a des gens sans ma tête. Pourquoi il y a des gens dans ma tête? se lamente-t-elle longtemps alors que sa mère essaie de la consoler et de lui expliquer qu'il y aura toujours des images inexplicables dans sa tête

Elle s'arrête, au milieu de son devoir. Pas maintenant. Il faut qu'elle le finisse. Ca fait longtemps qu'elle est dessus. Mais elle sait que quand elles l’interrompent, il n'y a rien à faire. Maedge ne peut que les subir sans un mot. Ses visions. Elles ne préviennent jamais. Elle déteste lorsqu'elles font savoir leur apparition en publique. Elle déteste l'idée qu'on puisse savoir de quoi sont faites ses visions. La plupart croit à de petits artifices. Ils croient que Maedge a des visions à propos de la victoire d'un match de quidduitch, de la rupture d'un couple, de la création d'un autre, des échecs scolaires, de la victoire de la coupe des quatre maisons. C'est ce qu'elle a fait croire. Elle n'a pas pu cacher l'existence de ses visions qui s'amusent à apparaître lorsque Maedge dîne dans la grande salle ou au bout milieu d'un cours. Le genre de choses dont les gens ont fini par se rendre compte. Ils ne sont pas idiots, pas à ce point là. Quand une fille semble faire une crise de nerfs ou quelque chose dans ce genre-là et qu'elle s'enfonce les doigt dans le crâne, ça se remarque. Ca n'a pas tant altéré la popularité de Maedge - ça s'est rapidement su, dès ses premières semaines à l'école de sorcellerie - et elle n'a jamais vraiment déclaré ce qu'elle voyait réellement mais elle s'est plutôt contentée de s'amuser avec les esprits avec de fausses prédilections. Certaines se réalisent, d'autres non. Certains y croient, d'autres doutent de leur réalité. La plupart s'en amuse autant qu'elle sans se poser de question. Autant ne pas gâcher le plaisir. Sa première fausse-prédilection se réalisa - un peu de réflexion et de chance - ce qui confirma le soit-disant sérieux de ses prédilections même si des doutes que Maedge a à peine remarqué semblent persister. Mais la réalité de ses vision est tout autre. Elle n'y comprend rien et serait incapable de donner une vision précise à qui que ce soit sans paraître folle. Tout est flou, rien est clair. C'est à elle de deviner avec le peu qu'elle a. Elle ne devine pas. En général, elle ne devine pas, elle n'est que la victime de ses visions. Une fois la vision terminée, Maedge frémit. Elle déteste ça. Si seulement ça pouvait s'arrêter. Elle attrape un carnet, son carnet à vision dans lequel elle écrit quelques mots dès qu'elle a une vison, à propos des images qu'elle voit. Ces derniers temps, elle voit des choses bien sombres. Quelque chose d'horrible va arriver même si elle est incapable de dire quoi. Elle écrit. Cri d'une fille. Sang. Néanmoins, elle ignore qui est la fille qui crie, ce n'est pas la première fois qu'elle a à faire à elle et elle n'arrive jamais à voir son visage. Quand à son ravisseur - c'est elle qui saigne, au moins ça, c'est évident - Maedge n'a jamais vu rien que son ombre. Elle hésite avant d'écrire le dernier mot mais inscrit tout de même. La mort. Un danger arrive, quoique ce soit, il arrive, elle le sait, elle le sent. Ces véritables visions l’annoncent comme une évidence.