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O Brother, Where Art Thou?

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Placid Yaxley

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Placid Yaxley

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MessageSujet: O Brother, Where Art Thou?    O Brother, Where Art Thou?  EmptySam 27 Déc - 15:58


12 Septembre 1943


Le temps vint suspendre sa patte, faisant ses griffes tout contre l'impatience de l'aîné des Yaxley. Son regard nourri aux embruns de la lassitude coulait insensiblement d'un convive à l'autre – pourvu qu'il soit a minima intéressant – tandis que la lippe demeurait résolument close. Etouffant tout contre sa bouche carmin nombre de soupirs fatigués lorsque, supportant les beaux discours et les soliloques interminables, il s'embourbait dans l'ataraxie du moment. Et si son appétit s'étiolait au fil des minutes, c'est qu'il eut trouvé l'inculpé parfait étreignant sa faim : son propre frère assis face à lui, le toisant à peine et s'assurant de conserver à son encontre que mutisme et indifférence. Alors même que sa bouche remuait de temps à autres, glissant quelques mots à divers quidam afin de souligner le silence qu'il imputait à son aîné, comme un châtiment de longue haleine durant depuis des années. Excédé mais engoncé dans une discrétion polaire, Placid épingla son cadet de quelques coups d'oeil fielleux, mâchoire aussi crispée que son palpitant – si tant est qu'il fut encore assez vivant pour être contrit – puis attendit que le supplice enfin ne s'achève. Ce fut ainsi d'une ire inextinguible mais prudente que le ténébreux attendit son heure, opinant poliment du chef lorsque le professeur Slughorn s'extasiait sur la renommée des Yaxley tout en pointant du doigt leur flegme relatif. « Ne me touche pas. » avait-il fini par siffler à l'adresse de sa voisine. Teint cireux et regard d'émeraude parant son auguste visage, Placid vrilla sa pupille sur la demoiselle aux joues cramoisies. Elle frissonna un instant sous le joug de cette cornée acerbe, entrouvrit les lèvres afin de clamer sa protestation – après tout elle n'eut, et par inadvertance, que frôlé la main du concerné afin de se saisir d'une coupe de sorbet au potiron – puis accablée par l'aura ténébreuse du garçon l'assaillant de toutes parts (et que dire de son regard. Ah ! Un marteau la clouant sur le pilori de la honte) préféra ne piper mot.

Le dîner fut long, pénible et soporeux. Une boite de barbituriques eut pu faire l'affaire mais ne se substituait pas à la constitution d'un solide – ou presque – réseau. Ainsi Placid ne put retenir cette étincelle soulagée ronronnant dans l'âtre de sa pupille lorsque tous quittèrent les lieux, repus aussi bien de victuailles que de commérages (quelques miasmes de compliments en sus, pour certains d'entre eux), rejoignant d'un pas lourd leurs dortoirs. L'aîné des Yaxley méprisa la froideur des couloirs pour se concentrer sur la seule dureté de son cadet : ce dernier l'ignorait encore, quand bien même ils marchaient dans la même direction. Aussi l'ire contenue jusqu'alors vint battre son myocarde de mille tourments, impulsant en ses artères une montée d'adrénaline qu'il ne put contenir : faisant fi des quelques regards alentours, Placid avança à grands pas vers Ethered et, comme il ne sut se pondérer (y arriva-t-il un jour, par ailleurs. Hormis son idylle avec la douce Sonata qui un jour endormit le fauve en lui), plaqua ses mains sur les frêles épaules de son frère et le poussa violemment contre le mur. Plongeant dans le gouffre sans fin de ses pupilles, vitreuses et sans vie, afin d'y instiller toute sa rancoeur. « Il suffit maintenant. Tu ne peux pas m'ignorer plus longtemps. » Placid persifflait son fiel entre les dents, moins un conseil qu'une injonction lourde de menaces. En ses prunelles flamboyait le feu sacré du courroux, tandis que ses lèvres se teintaient d'un rouge sang témoignant de son éreintement.

Mais le mutisme persistait, nichant ses instants perfides le long de leurs regards. Placid serra les dents, jugula quelques palabres acerbes, braqua le fusil de sa cornée contre son frère. Bien sûr qu'Ethered lui en voulait d'être parti, bien sûr que l'aîné fut bien tourmenté de l'avoir blessé. Et aujourd'hui plus que jamais, il goûtait au dernier silence létal du cadet ; ne supportant plus les mots tus et sa bouche close. Explosant de colère et d'abattement, quitte à la clouer au pied du mur pour qu'il ne répond enfin. Littéralement. « Si c'est d'un peu de glue contre ta langue dont tu as besoin afin de ne plus jamais m'adresser la parole, alors on peut s'arranger. » Il parla encore, blessé moins dans son égo que dans ses "sentiments". Eploré qu'il était de savoir Ethered loin de lui, quand bien même seuls ses regards purent le trahir jusqu'à présent.

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Ethered Yaxley

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MessageSujet: Re: O Brother, Where Art Thou?    O Brother, Where Art Thou?  EmptySam 27 Déc - 23:21

Un sombral, deux sombrals, trois sombrals, quatre sombrals. Le temps ne passait plus. Le corps vivait encore mais ton esprit mourrait à petit feu. Les conversations étaient aussi plaisantes que les convives. Jedusor n'était pas là ce soir et cela changeait la donne. Le repas n'était qu'une suite de manque d'intérêt ponctué par les interrogations du maitre de maison. Slughorn essayait tant bien que mal de s'intéresser à toi. N'avait-il pas compris au fil des ans que jamais tu n'accepterais de jouer à ce jeu idiot de flatteries que tu n'étais même pas en état de comprendre. Il te dépassait car il demandait bien trop d'émotions, de compréhension d'autrui dont tu étais totalement incapable. Ce soir, personne pourtant, ce n'était pas le professeur qui était le plus à plaindre de ton manque d'implication à son égard. Non, il y avait dans cette pièce, une personne qui subissait avec encore plus d'outrance ta volonté de fer. Cela faisait maintenant quatre ans que plus aucun de ses mots ne lui avait été adressés. Ne plus rien dire pour montrer que toute décision se payait un jour. La rancune restait une émotion assez étrangère pour toi. Et pourtant, même toi savait qu'elle agissait sur son être jusqu'à te rendre glacial avec cet être qui te connaissait pourtant si bien. Ton frère avait un jour fait le choix de s'en aller. Rébellion d'adolescent, absence d'un ainé qui avait coûté au cadet. Tu ne pouvais pas ressentir les émotions pas comme tout le monde. Ce que tu avais compris c'est les faits. Lui ne revenant pas pour l'été, lui devant un étranger tombant pour le regard d'une sang-de-bourbe. Lui finalement revenant, comme un prince, comme si le temps n'était pas passé. Lui détruisant tout sur son passage. Non, il ne pouvait t'abandonner de la sorte pour se ramener comme une fleur. Ton silence devenait sa pénitence, la seule faute que les années ne pourraient rattraper. Le dîner se terminait finalement et comme si souvent, Ethered se levait sans demander son reste. Ce n'était pas son genre d'attendre autrui. Peut-être que tu aurais pu faire un effort pour Placid si seulement chaque action de ton quotidien ne constituait pas à le fuir chaque jour davantage. Le pas n'était ni rapide ni lent. Une simple marche vers la demeure des vert et or. Une habitude pour laquelle le cerveau n'avait même pas besoin de s'allumer. Seuls les pas avançaient et sans doute que le manque de conversation du repas avait tôt fait de mettre ton esprit bien trop rapidement en veille. La discrétion n'était pas le fort de l'être qui marchait vers lui. Pourtant, tu ne réagissais pas. Tu savais que l'ombre allait te rattraper mais tu n'étais en aucun cas apeuré. Le contact fut rapide mais brusque. Mal ? Non il ne te faisait nullement mal. La douleur prenait une toute autre mesure pour toi. Ton corps avait peut-être rencontré le mur un peu trop violemment, il n'en était pas de même pour ton esprit. Tu n'étais pas effrayé par Placid, tu le connaissais. Oh la violence faisait partie de votre sang, des actes qu'il vous était possible de commettre. Rien n'était en mesure de t'effrayer. Son regard brillait des flammes de l'enfer. Si ses yeux étaient tournés vers lui, son entière personne restait de marbre. Comme s'il n'était rien, comme si ce n'était pas son frère qu'il avait en face de lui. Le corps d'Ethered était, comme si souvent déconnecté de son esprit. A l'intérieur c'était tout autre chose. Pourquoi trouvait-il le besoin de réagir maintenant ? Après autant d'années ? Pourquoi pensait-il une seule seconde que tu allais l'écouter ? N'avait-il pas compris depuis toutes ses années que rien ni personne ne pouvait te commander ? Quand te laissant il avait perdu le peu de pouvoir qu'il avait sur toi ? Tu avais avancé, grandit sans lui et personne ne pouvait plus changer cela. Il avait perdu, totalement perdu,... « Il suffit maintenant. Tu ne peux pas m'ignorer plus longtemps. » Il paraissait contrarier par ton attitude mais tu n'allais en aucun cas lui donner raison. L'être à l'intérieur de toi riait. Il se moquait des exigences de ton frère. Aucun droit ! Pour lui faire comprendre qu'il n'obtiendrait rien de toi, tu te contentais de garder tes lèvres scellées. Ton côté têtu refusait de lui donne raison. Il ne le méritait pas. Pas après tout ce que tu avais traversé. Lui, il était heureux avec son impure tandis que toi, tout n'avait été que souffrance et incompréhension. Le pilier de la famille te laissant seul, totalement seul. La solitude n'avait jamais été ton ennemie mais il était cette exception à la règle qui finalement n'existait plus. Non, le pardon n'était pas à l'ordre du jour. . « Si c'est d'un peu de glue contre ta langue dont tu as besoin afin de ne plus jamais m'adresser la parole, alors on peut s'arranger. » L'ainée s'énervait davantage sur le cadet qui restait tout si impassible. Est-ce que tu étais au moins touché parce qu'il te disait ? Pas vraiment. Ton coeur de glace ne réagissait même plus aux appels de celui qui avant arrivait encore à en occuper une légère place. Ton être était muet mais ton esprit savait. Il riait, se moquait des efforts de Placid car il était bien trop tard pour qu'il l'obtienne. Te menacer n'arrangerait rien. Cela ne te donnait qu'une seule envie : couper le plus rapidement possible court à la conversation. Non, jamais un Yaxley n'aurait peur, pas même d'un membre de sa lignée. De toutes tes forces tu repoussas son ainée, appuyant avec vigueur sur son ventre, près d'une veille cicatrice que tu connaissais. Lui, bien trop occupé à te détruire du regard se laissa surprendre. Assez pour voir ton regard ne pas lui accorder la moindre attention. Pire, Ethered n'avait pas accéléré le pas pour semer son ainé. Il se contentait d'avancer, comme si sa présence n'était qu'un dérangement passager dont tu pouvais t'accommoder. Même la plus infime des réactions, il avait tout perdu...
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Placid Yaxley

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MessageSujet: Re: O Brother, Where Art Thou?    O Brother, Where Art Thou?  EmptyDim 28 Déc - 17:12


12 Septembre 1943


Le cadet ne sema en sa pupille que l'ignominie de l'indifférence, laquelle se heurta à la froideur outrancière de Placid. Ce dernier ne sentit guère son myocarde se tasser sous l'abattement, il vint le nourrir au contraire du fiel de son mépris lorsque, supputant qu'Ethered se gaussait silencieusement de la situation, l'aîné Yaxley ne put décemment étioler son égo. Il se laissa surprendre cependant lorsque, usant de ses petits poings serrés, Ethered le repoussa avec une virulence qui put s'avérer bien plus brutale. Si les frères Yaxley s'étaient engoncés depuis des années dans les affres de la guerre froide, l'ont ne put concéder qu'ils se haïssaient à hauteur de leur aigreur. Au contraire ; le mutisme entre eux découlait d'une vindicte pour l'un, d'un malaise pour l'autre. Autant de ressentis qui ne naquirent jamais d'inimitié sinon de plaies mal pansées. Véritablement, Placid s'en voulait parfois d'avoir délaissé les siens pour une sang-de-bourbe (fut-elle surprenante, belle et radieuse... Bref, n'égarons pas là l'esprit vagabond de Placid, déjà fort occupé à crucifier le lien fraternel sur l'autel de leur querelle) mais il ne pouvait décemment pas accorder à Ethered la satisfaction de régir sa propre vie. Son ultime requête – fut-elle dénuée de délicatesse – afin de désamorcer la situation n'étant hélas qu'infructueuse, Placid sentit sa mâchoire se crisper et son regard noir fustiger le dos de son cadet s'avançant à pas lents au travers du couloir. S'il eut pu le mitrailler par la force de ses prunelles, sans doute l'aurait-il fait promptement. Poings serrés par la contrariété, une ire confondue brûlant sa gorge et son palpitant, Placid voyait dores et déjà rouge et ne put s'empêcher de traiter son jeune frère d'être stupide en ses pensées. Las cependant. Le brun ténébreux n'irait sûrement pas se jeter à ses pieds pour demander grâce, vint nourrir au contraire une aigreur non retenue à l'égard d'Ethered, laquelle se substitua à la tendresse fraternelle qu'il éprouvait jusqu'alors pour lui. Si son cadet ne daignait faire d'efforts, alors soit. Placid n'en ferait pas non plus, et laisserait éclore entre eux les cristaux de glace jalonnant leur relation fragile.

« Lâche. » siffla-t-il d'une voix suave et basse, à l'encontre d'Ethered s'éloignant tranquillement. Ce murmure contrit était tant empli de colère qu'il ne put vraiment le clamer plus haut encore. Marmonnement étouffé par son courroux et pourtant suffisamment audible pour outrer les tableaux alentours, lesquels feignaient de dormir, œil vitreux entrouvert afin de toiser la scène. Placid ne rattraperait guère son cadet puisque ayant dores et déjà tout tenté, il ne s'abaisserait guère à insister encore. Quand bien même l'envie le chatouillait de frapper le cadet en plein visage, mélange d'impulsivité incontrôlée et de miasmes de lucidité ; s'ils devaient se déclarer la guerre froide alors soit. Mais l'aîné, s'il ressentait de l'aigreur à l'encontre du cadet, ne put jamais vêtir ses tourments de haine au point de s'en prendre physiquement à lui.

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